Des aménagements en vue de régler les problèmes liés à l’eau.


L’inde qui est touché par les problèmes liés aux moussons cherche une solution pour y remédier. La principale solution serait d’installer un réseau de canaux. Mais ce projet est onéreux et serait dangereux pour l’environnement.

 

Ce projet est-il réalisable et est-il vraiment dangereux pour l’environnement?
Ce projet vise à remédier le contraste de sécheresses et inondations de certaines régions en Inde. C’est un projet pharaonique qui va donner naissance au plus grand réseau hydrologique du monde. Le gouvernement fédéral indien qui veut remédier aux sécheresses et aux inondations qui frappent chaque année différentes parties du territoire étudie actuellement la possibilité de relier quelque 37 fleuves et rivière par une série de réservoirs, de canaux et de stations de pompages. Cet aménagement permettrait d’irriguer 34 millions d’hectares et d’alimenter en eau potable une centaine de districts ainsi que cinq grandes villes. De plus, l’Inde augmenterait sa capacité énergétique. Les réservoirs permettraient de stocker l’eau des pluies de mousson (70 pourcents des précipitations) afin de pouvoir les utiliser le reste de l’année.
Ce projet devrait réparer les « injustices climatiques », en effet chaque année 91 des 600 districts sont touchés par la sécheresse, tandis que 40 millions d’hectares sont chaque année inondés.
Cet aménagement est indispensable car l’année dernière, la baisse des rendements agricoles consécutive à la sécheresse s’est ainsi traduite par un recul de 1 pourcent de la croissance totale du pays.

 

Des aménagements possibles et sans danger?
Ce projet suscite beaucoup de critiques, il y a d’abord le coût jugé exorbitant de l’investissement nécessaire pour un tel réseau. En effet estimé a 112 milliards d’euros, celui-ci représente plus de dix-fois ce que le pays a investi dans l’irrigation en cinquante-cinq ans d’indépendance.
D’autre part les écologistes mettent en garde contre les risques de déstabilisations des écosystèmes de différents cours d’eau qui pourrait aboutir entres autres à la désertification des régions deltaïques. Tous redoutent que le cours d’eau les plus pollués finisse par contaminer les autres et font valoir que l’inondation de vastes territoires va provoquer l’exode de millions de personnes.
Plus préoccupant encore, le projet pourrait ouvrir une guerre de l'eau avec les pays frontaliers, à commencer par le Bangladesh qui pompe la majeure partie de son eau du Gange et du Brahmapoutre, en aval de la frontière indienne. De plus les deux pays sont déjà en froid sur la question depuis que l'Inde a construit en 1974 un barrage qui dérive une partie des eaux du Gange vers des canaux d'irrigation pendant la saison sèche.
Pour l'heure, le Bangladesh n'a pas encore réagi au projet indien, mais de nombreux experts prédisent une levée de boucliers si le projet est mené à exécution.
 



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